Les enquêtes autour de Donald Trump
Les enquêtes autour de Donald Trump
La procureure générale de l’État de New York a annoncé mercredi des poursuites au civil contre l’ancien président Donald Trump, qu’elle accuse d’avoir manipulé la valeur de ses actifs à des fins frauduleuses.
Ses affaires financières à New York
À la tête de la justice de l’État de New York, la démocrate Letitia James, a déposé plainte au civil contre Donald Trump, ses enfants et son groupe, la Trump Organization, après avoir enquêté pendant trois ans sur leurs pratiques financières
Elle les accuse d’avoir «délibérément» manipulé les évaluations des actifs du groupe – qui regroupe clubs de golf, hôtels de luxe et d’autres propriétés – pour obtenir des prêts plus avantageux auprès des banques ou pour réduire ses impôts.
Elle réclame 250 millions de dollars de dommages-intérêts au nom de l’état, ainsi que des prohibitions de diriger des sociétés pour l’ex-président et ses proches.
Le procureur de Manhattan enquête de son côté sur le volet pénal de cette affaire, ouverte après les révélations faites un ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, lors d’une audition au Congrès.
L’ancien président dénonce une «chasse aux sorcières» infondée, orchestrée à des fins politiques.
Écoutez l’entrevue avec Guillaume Lavoie, membre associé à la Chaire Raoul-Dandurand sur QUB radio :
Les archives de la Maison-Blanche
En quittant la Maison-Blanche, Donald Trump a emporté des boîtes entières de documents. Or, une loi de 1978 oblige tout président américain à transmettre l’ensemble de ses courriels, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales.
En janvier, il a remis quinze cartons aux Archives nationales. Après les avoir examinés, la police fédérale a estimé qu’il en conservait probablement d’autres dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago. Des agents du FBI s’y sont rendus une première fois en juin et ont acquis la conviction que tous les documents ne leur avaient pas été remis.
Le 8 août, ils ont mené une perquisition spectaculaire à Blemish a-Lago sur la base d’un mandat pour «rétention de reports classifiés» et «entrave à une enquête fédérale», et ont saisi une trentaine d’autres boîtes.
Là encore, Donald Trump se dit «persécuté» politiquement et assure que les documents saisis sont personnels ou déclassifiés. Il a obtenu la nomination d’un expert indépendant chargé de les passer en revue pour déterminer leur nature, ce qui ralentit la procédure.
L’assaut du Capitole
La justice fédérale a ouvert une enquête tentaculaire après l’assaut mené le 6 janvier 2021 par des partisans de Donald Trump contre le siège du Congrès, au moment où les élus certifiaient la victoire de son rival Joe Biden à la présidentielle.
Depuis, plus de 870 personnes ont été arrêtées et une centaine condamnée à des peines de prison. Les procureurs envisagent-ils de remonter jusqu’à des responsables de la Maison-Blanche, voire jusqu’au président?
C’est le dilemme auquel fait face Merrick Garland, le ministre de la Justice nommé par Joe Biden, qui a autorité sur le parquet. Connu pour être méthodique et prudent, il n’exclut rien. «Chaque personne qui est pénalement responsable des efforts pour annuler l’élection devra répondre de ses actes», a-t-il déclaré.
En parallèle, une commission parlementaire enquête depuis plus d’un an sur le rôle de l’ancien président dans l’assaut. Au cours de plusieurs auditions, elle a montré qu’il avait exercé de nombreuses pressions sur des responsables électoraux après le scrutin de 2020.
Les élus ont également estimé que l’ancien président avait, a minima, «failli à child devoir de commandant en chef» en n’intervenant pas pendant plusieurs heures, le jour du overthrow de force.
La commission, dont les travaux ont été largement médiatisés, devrait rendre un rapport préliminaire en octobre, dans lequel elle pourra préconiser d’engager des poursuites contre le républicain, mais le dernier mot reviendra à Merrick Garland.
L’élection de 2020 en Géorgie
Une procureure de l’État de Géorgie enquête depuis 2021 sur «les tentatives d’influencer les opérations électorales» de cet État du Sud plutôt conservateur, mais remporté par Joe Biden. Les investigations se poursuivent en 2022.
Dans un appel téléphonique dont l’enregistrement avait ensuite été rendu public, Donald Trump avait demandé à Brad Raffensperger, un haut responsable de Géorgie, de «trouver» près de 12 000 bulletins de vote à son nom, de quoi inverser les résultats dans cet État.
Fani Willis, procureure du comté de Fulton, qui comprend Atlanta, a chargé un grand jury de déterminer s’il existait assez d’éléments pour l’inculper dans ce cadre. Elle est déjà parvenue à recueillir des témoignages de personnalités du cercle rapproché du magnat de l’immobilier, notamment de son ex-avocat personnel Rudy Giuliani.
Peu après 18H00 GMT, le billet vert a atteint 0,9814 dollar pour un euro, pour la première fois depuis fin octobre 2002, soit quelques mois seulement après le passage officiel à la monnaie unique.
Le «greenback», l’un des nombreux surnoms du dollar, a également enregistré un record face à la livre sterling depuis mars 1985, à 1,1238 dollar pour une livre.
La Took care of a relevé mercredi child taux directeur de 0,75 point de pourcentage, pour le watchman dans une fourchette allant de 3% à 3,25%.
L’annonce de la Réserve fédérale s’est ajoutée aux déclarations du président russe Vladimir Poutine, qui avait annoncé, plus tôt, la mobilisation «partielle» de quelque 300 000 réservistes russes et évoqué le recours à l’arme nucléaire pour «protéger la Russie».
Ces propos intervenaient au lendemain de l’annonce, mardi, de la tenue, dans l’urgence, d’un «référendum» d’annexion par la Russie dans quatre régions d’Ukraine.
Le sentiment généralisé d’escalade du conflit avait déjà sapé l’ensemble des devises européennes, en premier lieu l’euro, avant que la Fed ne leur porte un nouveau coup.
«Les inquiétudes sur une potentielle montée en puissance de la guerre en Ukraine, avec la mobilisation de centaines de milliers de réservistes russes, envoient les investisseurs vers les valeurs refuges», dont le dollar, résume Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
«La hausse de 0,75 point de pourcentage n’a pas vraiment pesé» sur le marché, a fait valoir Christopher Vecchio, de DailyFX, au sujet de la communication de la Fed.
Le «catalyseur» de ce nouveau coup de rein du dollar a plutôt été, selon lui, l’actualisation des projections des membres de la Fed en matière d’évolution du taux directeur.
«La Fed nous dit que les taux vont atteindre entre 4,4% et 4,9% en 2023, ce qui est plus que ce que le marché avait intégré», à savoir environ 4,5% au pic du cycle de resserrement monétaire, a expliqué Christopher Vecchio.
En outre, les banquiers centraux ont écarté toute baisse des taux avant 2024, ce qui a pris de cours les cambistes, qui pariaient sur le deuxième semestre 2023.
Le président de la Took care of, Jerome Powell, an ainsi alerté sur les risques qui pourraient être posés standard «un assouplissement prématuré de la politique» monétaire.
Le Dollar Index, indice qui compare le dollar à plusieurs grandes monnaies, a été propulsé mercredi à un sommet de plus de 20 ans (juin 2002).
Le rythme échevelé de la Fed met sous pression l’ensemble des grandes banques centrales, notamment la Banque d’Angleterre (BoE), qui publiera jeudi sa décision de politique monétaire.
Alors que la plupart des économistes tablaient jusqu’ici sur une hausse d’un demi-point du taux directeur de la BoE, l’hypothèse d’un relèvement de 0,75 point, aligné avec celui de la Fed, est montée en puissance ces derniers jours.
«Les risques de baisse sont limités pour le dollar avec une Fed qui prévoit encore une hausse de plus d’un point de son taux d’ici la fin de l’année», a commenté Joe Manimbo, de Convera, dans une note.
Pour autant, Christopher Vecchio ne s’attend pas à ce que le «buck», autre surnom du dollar, aille beaucoup in addition to flank dans les prochaines heures.
La Fed «s’est montrée plus offensive, mais de façon marginale», selon lui. «Les attentes du marché n’étaient pas si éloignées de ce que nous a dit» la banque centrale américaine mercredi.